Actualité
Jacques Barrot veut libéraliser le rail européen
WEBTRAINS.NET - REDACTION FRANCOPHONE
30 AVRIL 2005 à 14 HEURES 43
Le commissaire européen aux Transport, Jacques Barrot, ne l'a jamais caché, et entend bien poursuivre le plan de libéralisation des systèmes ferroviaires européens. Mis à l'écart faute de référendum, le rail vit-il ses dernières heures dans le service public ?
Jacques Barrot préfère caché sa directive, car elle devient de plus en plus encombrante avec la montée du non au référendum. Pourtant, le projet de directive sur les transports ferroviaires, 'le troisième paquet ferroviaire' est une poudrière à l'instar de la directive Bolkestein. Passée entre les lignes de la presse, la proposition de directive sur les transports ferroviaires, prévue au printemps 2005, risque d'alerter les cheminots...
Même en dehors de la campagne référendaire, Jacques Barrot a depuis son entrée à la commission de Bruxelles annoncé la libéralisation des compagnies ferroviaires. Comme il l'évoquait dans le quotidien 'La vie du rail' : 'Dès lors que l’on établit une bonne règle de concurrence, il faut laisser jouer le marché, la libéralisation, si elle est bien encadrée est un moyen de la tirer vers le haut'.
Le projet de Barrot prévoit 'l'ouverture à la concurrence des services internationaux de transport de passagers en 2010'. On ne parle pas de supprimer le service public, mais de le mettre en concurrence avec les opérateurs privés.
Bref, en libéralisant le trafic de voyageurs, Barrot espère donc offrir au citoyen de nouveaux opérateurs privés, et conserver les opérateurs nationaux qui afficheront clairement leur affiliation aux autorités publiques. Jusque là, le projet semble viable, à l'instar des opérateurs internationaux tels que l'Eurostar ou le Thalys.
Mais le démon de la concurrence ne souhaite pas privilégier les opérateurs publics, et pour cela la directive ne souhaite pas 'restreindre de façon exagérée les conditions d'opération pour les nouveaux opérateurs internationaux' face aux opérateurs publics. En clair, cela revient finalement à supprimer les avantages des opérateurs publics ou à fournir les mêmes avantages des services publics aux opérateurs privés.
Le choix est vaste, doit-on privatisé le service public ou bien financer le privé ? La politique du verre à moitié vide ou à moitié plein semble toujours fonctionner, tant que le citoyen ne goûte pas à l'affreuse mixture libérale...
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