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La SNCF plombée par le FRET
WEBTRAINS.NET - REDACTION FRANCOPHONE
27/08/2009 à 07 HEURES 23
Le résultat net du groupe SNCF est de -496 millions d'euros, contre +417 millions d'euros au premier semestre 2008. L'activité de Fret SNCF représente 65% de cette perte, les activités SNCF Voyages et SNCF Proximités restent bénéficiaires.
Le Groupe SNCF est composé de 4 branches d'activité : la gestion de l'infrastructure (SNCF Infra), le transport urbain, périurbain et régional de voyageurs (SNCF Proximités), les voyages longue distance (SNCF Voyages) et la logistique de marchandises (SNCF Geodis). Une 5ème branche destinée à la gestion autonome et impartiale de l'exploitation des gares (Gares et Connexions) a été créée en avril 2009 et verra ses principaux indicateurs financiers individualisés, aux cotés des 4 autres branches du Groupe, à compter du 1er janvier 2010.
L'activité de Fret SNCF représente 65% de cette perte (-323 millions d'euros), alors qu'elle ne contribue qu'à hauteur de 6% au chiffre d'affaires total du Groupe.
Du fait de la crise économique, le chiffre d'affaires de la branche FRET est en baisse de 15,6%, par rapport au premier semestre 2008. A périmètre et change constants, l'activité baisse de -19,4%. La marge opérationnelle diminue de -216 millions d'euros par rapport au premier semestre 2008. Cette dégradation de marge opérationnelle est particulièrement forte pour Fret SNCF (-134 millions d'euros), du fait de l'inertie beaucoup plus forte de ses charges et d'un chiffre d'affaires en effondrement (-27%).
La structure des contrats de SNCF Infra ne lui permet pas de tirer profit de l'augmentation de son activité. Ce phénomène est amplifié, en période de faible inflation, par l'évolution quasi nulle des indices qui servent à indexer la facturation des contrats en cours. En conséquence, une dépréciation complémentaire des actifs de SNCF Infra a du être réalisée, à hauteur de 151 millions d'euros.
La marge opérationnelle de la branche Proximités baisse de -144 millions d'euros par rapport au premier semestre 2008, principalement du fait d'une fréquentation insuffisante par rapport aux objectifs fixés dans les contrats avec les Autorités Organisatrices. Situation également amplifiée, en période de faible inflation, par l'évolution quasi nulle des indices qui servent à indexer la facturation des contrats en cours.
La performance économique de la branche Voyages a été pénalisée par l'ampleur de la crise, qui a fortement pesé sur la demande : la marge opérationnelle est en recul de -128 millions d'euros par rapport au premier semestre 2008. Cette évolution s'explique principalement par le recul des produits du trafic (-86 millions d'euros par rapport à 2008) et par la hausse cumulée des péages d'infrastructure (+33 millions d'euros par rapport à 2008). Cependant sur le semestre, l'activité de TGV en France est stable (+0,3%), grâce à une politique commerciale active.
David Herrgott
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