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A Düsseldorf, Kéolis se prépare à la concurrence

WEBTRAINS.NET - REDACTION FRANCOPHONE
19/08/2009 à 07 HEURES 30

En Allemagne, Kéolis exploite le réseau EuroBahn et s'intègre dans les schémas de transports régionaux avec la Deutsche Bahn. Une situation qui pourrait bien se reproduire en France.

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En Allemagne, le trafic régional est progressivement ouvert à la concurrence. Les autorités organisatrices, très décentralisées décident ou non de la possibilité de passer un appel d'offre pour un territoire donné. En 2008, 30% du marché régional est ainsi ouvert à la concurrence, et on estime à 2013 le passage à plus de 50% du marché régional ouvert à la concurrence.

Sous la marque Eurobahn, Kéolis exploite trois réseaux de Hanovre aux Pays-Bas. Ainsi, Kéolis exploite 831 kilomètres de voies pour 51 automotrices régionales : 7 automotrices Bombardier Talent et 11 autorails Alstom Limt sur le réseau diesel de Bielefeld, 25 autorails Stadler Flirt sur le réseau Hellwegnet (Hamm) et 18 autorails Stadler Flirt (14 à 5 caisses et 4 à 4 caisses) sur le réseau Maas-Rhein-Lippe, qui sera exploité dès le prochain changement d'horaires.

Les trains Kéolis transportent ainsi 20 millions de voyageurs par an sur des sillons partagés avec la DB et d'autres opérateurs. Les trains sont adaptés à une circulation à V160, en US et en UM sur des voies régionales RE et ICE.

En France, Kéolis se prépare à l'ouverture à la concurrence du trafic régional. Pour Mikaël Lemarchand, Directeur développement ferroviaire France chez Kéolis, « faire du ferroviaire permet de répondre et combler une lacune du fait du monopole de la SNCF ». En effet, dans les mobilités urbaines, Kéolis est présent à l'échelle des agglomérations (bus, tramways et métros) et des départements (cars), mais pas des régions qui ont la compétence du développement ferroviaire régional. Il s'agit ainsi de compléter le schéma de mobilité.

Il ne s'agit pas de concurrencer la SNCF. Selon Mikaël Lemarchand : « l'arrivée de Kéolis se fait dans le respect des opérateurs historiques et de ses corps de métiers ». Dans le cas allemand, bien que la DB n'ait remporté que 50% des appels d'offres et laissé 15% du marché à la concurrence, son activité DB Regio n'a pas souffert du fait d'un marché très dynamique, à l'instar du cas français avec une croissance du TER de +7% par an. Pour la DB, les bénéfices enregistrés par les trains régionaux sont passés de 50 millions à en 1996 à 850 millions en 2008.

L'objectif de Kéolis est de se positionner sur les mobilités régionales. Avec son expertise à l'échelle des transports urbains, l'entreprise espère se démarquer des autres candidats potentiels aux marchés régionaux.

La SNCF est plutôt considérée comme un atout pour Kéolis (filiale de la SNCF ainsi que de Axa Private Equity et la Caisse de dépôt et placement du Québec). En effet, pour Bruno Auger, Directeur ferroviaire chez Kéolis, « l'image de la SNCF est un avantage à l'international. Il s'agit de donner confiance aux autorités organisatrices, l'excellence française permet de gagner des marchés à l'étranger. »

Toutefois, il ne s'agit pas d'attendre l'ouverture de la poule aux œufs d'or. Pour Mikaël Lemarchand : « une ouverture de marché avec une baisse de 5 points de régularité et une augmentation des tarifs de 20% est une ouverture ratée ».

David Herrgott

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